La justice camerounaise a rendu, ce mercredi, son verdict dans l’affaire du déraillement du train de la compagnie de chemins de fer Camrail en 2016, qui avait fait 79 morts et 600 blessés.
Dans sa décision, le tribunal d’Eseka -au centre du Cameroun où s’est produit le drame- a déclaré coupables d’«homicide involontaire», la compagnie Camrail, filiale au Cameroun du groupe français Bolloré, ainsi que dix de ses dirigeants et employés, dont le directeur général de Camrail, Didier Vandenbon, qui avait démissionné de son poste après le drame.
Tous les mis en cause sont jugés également coupables de «blessures simples et d’activités dangereuses», ont annoncé les avocats des parties civiles.
Trois employés poursuivis dans la même affaire ont été relaxés, mais les dix coupables attendent désormais le verdict sur la peine qui va leur être infligée par le tribunal, qui devrait se prononcer «incessamment», selon les avocats des plaignants.
Les juges se prononceront aussi sur les dommages et intérêts au profit des victimes. Ce procès avait débuté en novembre 2017, et avait été ajourné à plusieurs reprises.
Une enquête administrative officielle commandée par la Présidence de la République au lendemain du drame, avait déjà conclu à la responsabilité de la compagnie de chemin de fer, pointant du doigt une «vitesse excessive» de la locomotive au moment de l’accident.