La force antiterroriste G5 Sahel devrait bientôt mener des opérations contre des bases terroristes dans sa zone d’intervention, a annoncé ce mardi à Ouagaougou, son commandant, le général de division Hanena Ould Sidi, à l’issue d’une audience avec le ministre burkinabè de la Défense, Jean-Claude Bouda.
Ces opérations prévues «depuis une semaine» déjà, seront effectives «incessamment», a affirmé le général mauritanien.
La force G5 Sahel est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité, créé lors d’un sommet en février 2014 par cinq États du Sahel : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle bénéficie du soutien des partenaires internationaux, notamment la France, les Nations Unies, l’Union Européenne et l’Etats-Unis d’Amérique.
Washington devrait d’ailleurs augmenter «très significativement» sa contribution à la force antijihadiste du G5 Sahel, a affirmé ce mardi 2 octobre à Paris, la ministre française des Armées, Florence Parly, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue américain, Jim Mattis qui était en visite en France.
Jusqu’ici, Washington avait promis un appui financier de 60 millions de dollars à cette nouvelle force, sous forme d’une aide bilatérale pour chaque pays.
Au total, la force conjointe s’est vu promettre quelque 420 millions d’euros par des donateurs internationaux. Mais les fonds tardent à arriver et empruntent des canaux multiples, à la fois multilatéraux et bilatéraux.
En attendant que ces promesses se matérialisent, «les Etats du G5 Sahel comptent d’abord sur leurs propres moyens parce que le problème de la sécurité au Sahel est d’abord leur problème», a soutenu le général Hanena Ould Sidi, ajoutant néanmoins, que «les bonnes volontés qui peuvent venir par-ci par-là sont les bienvenues».