Les choses se précisent pour l’élection présidentielle de l’année prochaine au Nigeria, où l’opposition est déterminée à faire obstacle à un nouveau mandat du président sortant Muhammadu Buhari.
Pour défier le président sortant dans les urnes en février prochain, le principal parti d’opposition au Nigeria, le Parti démocratique du peuple (PDP) a porté, ce dimanche, son choix sur l’ancien vice-président du pays, Atiku Abubakar.
Cet homme d’affaires et l’un des ténors de la politique nigériane âgé de 71 ans, a remporté les élections primaire au sein de son parti, avec 1.532 voix, deux fois plus que son principal rival, le gouverneur de l’Etat de Sokoto (nord) Aminu Tambuwal (693 voix).
Outre le gouverneur de l’Etat de Sokoto, Atiku Abubakar avait notamment face à lui le président du Sénat Bukola Saraki (317 voix), et Rabiu Kwankwaso, un ancien gouverneur de l’Etat de Kano (158 voix).
Abubakar qui s’est déjà présenté quatre fois à la présidentielle, est aussi un homme d’affaires qui a amassé une fortune colossale dans l’import-export, le pétrole, l’agriculture ou encore les télécommunications.
Il va affronter un président sortant qui veut prouver lors d’un second mandat, qu’il «peut mieux faire» pour son pays sur le plan économique et sécuritaire.
Une nouvelle chance que le All Progressives Congress (APC) a accepté d’accorder à Muhammadu Buhari, en le plébiscitant samedi dernier, comme candidat du parti à la présidentielle de février 2019.
Le premier mandat de Buhari est très critiqué par son opposition et d’autres figures de la politique nigériane. Nombreux de ses détracteurs dénoncent ses échecs sur les plans économique, sécuritaire et social, et reprochent au président sortant, sa santé «trop fragile».