A deux mois des élections générales (présidentielle, législative et provinciale) en République démocratique du Congo (RDC), la tension politique ne descend toujours pas, puisque l’opposition vient d’appeler la population à une nouvelle «marche de protestation» contre les pratiques de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Dans une déclaration ce jeudi, l’opposition a condamné «le comportement non-conciliant et pour le moins méprisant du président de la commission électorale» envers les candidats à l’élection présidentielle, lors d’une réunion tenue mercredi.
Au cours de ladite réunion, relate la déclaration de l’opposition, le président de la CENI, Corneille Nangaa, aurait refusé un débat juridique sur la fameuse «machine à voter» en laquelle l’opposition voit plutôt une «machine à voler».
«Ceux qui ne veulent pas qu’on ait une discussion technique peuvent partir», aurait déclaré M. Nangaa d’après plusieurs participants, alors que les représentants des candidats de l’opposition réclamaient une «concertation sur la légalité de la machine à voter et la radiation de près de 10 millions d’électeurs sans empreintes du fichier électoral».
Outrés par ces déclarations de M. Nangaa, des leaders de l’opposition, dont quatre candidats à l’élection présidentielle (Félix Tshisekedi, Martin Fayulu, Vital Kamerhe, Freddy Matungulu) ont annoncé la tenue d’un grand meeting à Lubumbashi ce samedi 13 octobre, et une grande marche de protestation le 26 octobre. Une délégation du Conseil de sécurité des Nations unies en visite de travail à Kinshasa avait, récemment appelé la classe politique congolaise à privilégier la voie du dialogue et du consensus, pour «créer les conditions d’élections réellement crédibles et transparentes, dans un climat apaisé».