L’organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé la tenue mercredi d’une réunion de son comité d’urgence sur l’épidémie d’Ebola déclarée le 1er août à Mangina en République démocratique du Congo (RDC), dans la province du Nord-Kivu, qui a fait 135 morts.
«Le comité se réunira le 17 octobre à Genève pour déterminer si la flambée épidémique constitue une urgence de santé publique de portée internationale», selon une note sur la réunion convoquée par le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Les autorités congolaises ont déclaré samedi faire face désormais à «une deuxième vague» de l’épidémie, qui selon les statistiques actualisées de l’OMS, a atteint 211 cas (176 confirmés et 35 probables), dont 135 morts.
«Cette deuxième vague est le résultat des résistances communautaires à la riposte, des villes mortes, de l’insécurité et de la faible collaboration des praticiens traditionnels dans les activités de riposte alors qu’ils sont en première ligne», a expliqué Oly Ilunga, ministre congolais de la Santé, au cours d’une conférence de presse.
Depuis, l’épicentre de l’épidémie s’est déplacé à Beni, fief du groupe armé ADF (Allied Democratic Forces) qui multiplie les attaques contre des civils, compliquant la riposte sanitaire.
A Beni, «il y a des violences entre le gouvernement et les groupes rebelles qui ne visent pas directement les personnes qui répondent à l’épidémie d’Ebola mais qui empêchent les équipes de fonctionner à 100% », a relevé le porte-parole de l’OMS, Tarik Jasarevic.
Selon le ministère congolais de la Santé, un membre du personnel de la mission des Nations unies au Congo (Monusco) a été pour la première fois contaminé par Ebola.
La RDC fait face et de récurrentes épidémies d’Ebola, dont la plus grave a frappé l’Afrique de l’Ouest entre fin 2013 et 2016 y occasionnant plus de 11.300 morts sur quelque 29.000 cas recensés, avec plus de 99% en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone.