Washington a fait part de son optimisme mardi sur les réformes économiques promises par le nouveau gouvernement du Zimbabwe, sans pour autant faire cas d’une éventuelle levée des sanctions imposées à ce pays sous le mandat de l’ancien président Robert Mugabe.
«Nous sommes vraiment très encouragés par certaines choses que (le gouvernement) a déclarées, nous attendons maintenant quelques exemples d’avancées concrètes», a déclaré le secrétaire d’Etat adjoint aux affaires africaines, Tibor Nagy.
«Le Zimbabwe est un autre pays où les milieux d’affaires américains pourraient être très intéressés de faire du commerce, basés sur des résultats concrets », a encore déclaré M. Nagy lors d’une conférence de presse téléphonique avec des journalistes africains, sans prononcer sur une éventuelle levée des sanctions américaines qui ciblent certains responsables gouvernementaux et des entreprises étatiques.
En août, Donald Trump a renouvelé ces sanctions, estimant que davantage de progrès était nécessaire. Emmerson Mnangagwa, successeur de Robert Mugabe et vainqueur de l’élection présidentielle du 30 juillet, a promis de faire revenir les investisseurs internationaux en luttant contre la corruption. Il doit cependant faire face à de nombreux défis.
Le Zimbabwe connaît sa plus grave crise économique depuis dix ans qui s’est traduite ces dernières semaines par des pénuries de carburant, de nourriture et de médicaments en raison d’un manque de devises.
Le principal leader de l’opposition et rival malheureux du président Mnangagwa à la dernière présidentielle, Nelson Chamisa a préconisé mardi, la formation d’un gouvernement transitoire d’urgence pour résoudre la crise politique et économique qui s’aggrave dans le pays.