L’Union européenne (UE) et la Fondation Carter sont exclues des missions d’observation électorale en République démocratique du Congo pour les scrutins du 23 décembre prochain, a indiqué lundi de la Commission électorale congolaise (CENI).
Les relations entre la RDC et l’UE sont assez tendues depuis un moment. Les européens ont sanctionné une quinzaine de personnalités congolaises -gel des avoirs et des visas- pour atteinte aux droits de l’homme, après la fin du deuxième et dernier mandat du président Joseph Kabila fin 2016 et le report des élections.
Parmi ces personnalités, figure le candidat du pouvoir à l’élection présidentielle, l’ancien ministre de l’Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary.
De son côté, la Fondation Carter, créée par l’ancien président américain et prix Nobel de la paix Jimmy Carter, «a un problème avec le ministère congolais des Affaires étrangères», selon un responsable à la CENI. «Son rapport sur les élections de 2011 a failli provoquer la guerre dans le pays. Ils avaient fait preuve d’un manque évident de professionnalisme», a encore expliqué ce responsable.
Pour lui, la présence des observateurs de l’UE et de la Fondation Carter n’est pas un impératif pour la crédibilité des élections en RDC. «La CENI a invité des observateurs de l’Union africaine, de la Communauté pour le développement de l’Afrique australe (SADC), et de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF)… C’est largement suffisant», estime-t-il.