Les autorités camerounaises ont qualifié d’ »injustice flagrante» la décision de la Confédération africaine de football (CAF) de leur retirer l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations de l’année prochaine (CAN 2019).
Dans un communiqué officiel publié ce dimanche, le ministre camerounais de la Communication, Issa Bakary Tchiroma, a exprimé la «consternation» de son pays face à cette décision prise vendredi dernier par l’instance dirigeante du football africain.
Réunie à Accra (Ghana) vendredi dernier sous la houlette de son président, Ahmad Ahmad, la CAF a décidé de retirer l’organisation de la CAN 2019 au Cameroun, évoquant de graves retards accusés par Yaoundé dans la préparation.
«Plusieurs conditions de conformité ne sont pas remplies (…) et il y a un manque entre ce qui est nécessaire pour l’organisation d’une CAN et la réalité sur le terrain» au Cameroun, a expliqué la CAF dans un communiqué à l’issue de sa réunion.
Pour Yaoundé, cette décision est une «injustice flagrante», au vu des efforts consentis par le pays pour honorer son engagement vis-à-vis du football africain.
Dans son communiqué, le ministre Tchiroma attire l’attention sur «les investissements colossaux» consentis par le pays dans ce projet, notamment un emprunt obligataire de 150 milliards de FCFA contracté fin octobre à la bourse des valeurs de Douala, dont 70 % étaient destinés aux travaux pour la CAN-2019.
Le gouvernement camerounais s’est toutefois engagé à poursuivre «avec la même détermination, la construction de ces belles infrastructures qui appartiennent au peuple camerounais et en les achevant à bonne date», sans doute pour prouver aux sceptiques, que la CAF avait tort.
Pour remplacer le Cameroun, à sept mois de la compétition qui se jouera avec 24 sélections nationales, la CAF a annoncé qu’elle allait recruter un cabinet pour lancer un appel d’offres et déterminer un nouveau pays d’accueil pour la CAN-2019. Le Maroc et l’Afrique du Sud sont déjà, pressentis comme favoris pour sauver les meubles.