La Somalie et les Etats-Unis d’Amérique marquent un grand pas dans la normalisation de leurs relations diplomatiques, avec la réouverture dans la capitale somalienne, Mogadiscio, de l’ambassade américaine fermée depuis près de 28 ans.
Cette ambassade avait été fermée et les diplomates américains évacués en pleine guerre civile début janvier 1991, face à la violence et à l’effondrement du gouvernement central somalien. La Somalie a ensuite été le lieu d’un échec traumatisant pour les forces spéciales américaines: en 1993, deux de leurs hélicoptères avaient été abattus lors d’une opération dans le cœur commercial de Mogadiscio, et 18 soldats américains avaient trouvé la mort dans les violents combats qui avaient suivi.
Le rétablissement d’une «présence diplomatique permanente» américaine en Somalie est un « événement historique », selon la porte-parole du département d’Etat, Heather Nauert. Cela «reflète les progrès réalisés ces dernières années par la Somalie et est une autre avancée dans la formalisation de l’action diplomatique américaine à Mogadiscio depuis la reconnaissance du gouvernement fédéral somalien en 2013», a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Le retour des USA en Somalie, soutient Mme Nauert, «démontre (son) engagement à faire progresser encore davantage la stabilité, la démocratie et le développement économique» dans ce pays, qui peine encore à se relever véritablement de longues années de guerre civile. La mission diplomatique américaine pour la Somalie était jusqu’ici rattachée à l’ambassade des Etats-Unis à Nairobi, au Kenya voisin. Mais un ambassadeur américain en Somalie, en la personne de Donald Yamamoto, diplomate de carrière et bon connaisseur de la région, vient de prendre ses fonctions à Mogadiscio.