Une brigade de la gendarmerie dans le nord du Burkina Faso, a été la cible d’une nouvelle attaque attribuée à de présumés djihadistes, faisant au moins trois blessés, ont annoncé hier des sources sécuritaires burkinabé.
L’attaque a été perpétrée dans la nuit du mardi à hier mercredi par des «individus armés non identifiés», contre la brigade de la gendarmerie située sur l’axe Dori-Seytenga, à une dizaine de kilomètres de Dori, chef-lieu de la région du Sahel.
Les assaillants, «probablement des djihadistes», ont également incendié trois véhicules et criblé de balles le bâtiment de la gendarmerie, apprend-t-on de la source sécuritaire, qui précise que la vie des gendarmes blessés dans l’attaque n’est pas en danger.
Le Burkina Faso est confronté, depuis 2015, à une montée de l’insécurité et des attaques terroristes sur son territoire, qui ont fait plus de 230 morts, selon les autorités. La capitale Ouagadougou a été la cible de trois grandes attaques en moins de deux ans.
Lundi dernier, au moins six assaillants ont été abattus par une équipe de gendarmes burkinabé, dans la région de l’Est du pays, où cinq personnes dont quatre gendarmes ont été tuées vendredi dernier, quand leurs véhicules ont sauté sur une mine.
Réagissant à ces attaques hier en conférence de presse, l’opposition politique burkinabé a appelé le Gouvernement à «prendre ses responsabilités» en décrétant l’«état d’urgence» dans la région de l’Est du pays «afin d’assurer la quiétude des citoyens».