La conférence des donateurs organisée par le G5 Sahel la semaine dernière à Nouakchott, en Mauritanie, a été fructueuse, puisque la force antiterroriste a pu obtenir de ses partenaires, des promesses de financement qui dépassent largement ses attentes.
En effet, les partenaires du G5 Sahel ont porté à 2,4 milliards d’euros leur aide pour la mise en œuvre d’une quarantaine de projets de développement destinés à endiguer les violences jihadistes dans cette vaste zone au sud du Sahara, partagée entre le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Tchad et la Mauritanie.
Ces promesses de financement représentent 127% de l’objectif de mobilisation initial du G5 Sahel, estimé à 1,9 milliards d’euro, pour financer son Programme d’Investissement Prioritaire (PIP) qui va s’étendre sur la période 2019-2021.
Ce programme vise en particulier les régions frontalières où les djihadistes tirent parti des carences des Etats pour s’y implanter. Les dirigeants des pays concernés espèrent réduire la pauvreté et la précarité chez ces populations, et éviter qu’elles ne cèdent aux tentations des djihadistes.
Le plus grand donateur est la plate-forme de coopération Alliance Sahel, lancée en juillet 2017 par l’Allemagne et la France, qui regroupe aussi l’Union européenne, la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, le PNUD et six autres pays européens.
Elle déboursera un total de 1,3 milliard d’euros. L’Arabie saoudite a annoncé de son côté une aide de 100 millions d’euros, dont 50 pour le développement et 50 pour la force conjointe du G5 Sahel, qui viendront s’ajouter aux 100 millions d’euros de matériels militaires déjà promis par Ryad, a précisé une source diplomatique. Les cinq pays membres du G5 Sahel avaient déjà annoncé qu’ils prendraient à leur propre charge 13% des besoins initiaux.