C’était déjà un secret de polichinelle que personne n’osait évoquer ouvertement, faute d’une version officielle. Aujourd’hui, l’opinion est quasiment fixée sur le mal dont le président du Gabon, Ali Bongo Ondimba, est en train de se remettre.
Dans une allusion à peine voilée, le vice-président du Gabon, Pierre Claver Maganga Moussavou, a reconnu que le Chef de l’Etat a bien été victime d’un Accident vasculaire cérébral (AVC), comme le soupçonnait, et révélé par la presse internationale.
«Personne ne peut se réjouir de la mort ou de la maladie de quelqu’un d’autre (…) Celui qui n’a jamais connu un AVC, qu’il prie Dieu pour qu’il n’en connaisse jamais», a déclaré M. Moussavou dans un discours prononcé samedi à Franceville, en référence à l’état de santé du chef de l’Etat.
«De toute façon, je ne le souhaite pas à qui que ce soit, pas même à mon pire ennemi», a-t-il ajouté devant plusieurs responsables la région du Haut-Ogooué, fief de la famille Bongo.
Le président avait passé un mois hospitalisé à Ryad en Arabie Saoudite, pour un mal dont les communications officielles de Libreville parlent peu.
La Marina avait évoqué «un malaise dû à la fatigue», avant de reconnaître plus tard la gravité de la santé du chef de l’Etat, sans toujours dire ce dont il souffrait.
M.Bongo séjourne depuis le 29 novembre dans la capitale marocaine, Rabat, où il poursuit sa convalescence, notamment sa «rééducation». Son vice-président était à la tête d’une délégation gabonaise de haut niveau qui lui a rendu visite la semaine dernière.