Les élections législatives commencent ce mardi au Togo, avec le vote par anticipation des forces armées du pays, malgré la tension et l’incertitude qui entourent ce scrutin.
Gendarme, militaires et policiers accomplissent donc leur devoir civique ce mardi, pour renouveler le parlement togolais, dans ce scrutin où le parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR) est quasiment assuré de remporter la majorité des sièges à l’hémicycle.
Le vote par anticipation des forces de l’ordre et de défense a pour but de libérer ces derniers et les rendre disponibles pour assurer la sécurité du territoire et des bureaux de vote lors du scrutin général des civils le 20 décembre prochain, a expliqué le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général Yark Damehane.
L’effectif des votants par anticipation n’est pas dévoilé. Une fois leur vote accompli, les urnes seront scellées jusqu’au vote des civils, à l’issue duquel le dépouillement général sera fait.
L’opposition radicale coalisée au sein de la C14 (Coalition de 14 partis d’opposition) boycotte ces élections législatives qu’elle juge trop précipitées, et réclame que les réformes constitutionnelles et institutionnelles, sources de la crise politique actuelle au Togo, soient opérées avant d’aller aux urnes.
Plusieurs voix dans le pays, notamment les confessions religieuses et la société civile se sont levées ces derniers jours pour demander le report de ces législatives, mais sans gain de cause.
Le pouvoir de Lomé campe sur sa position, brandissant l’exécution de la Feuille de route de la CEDEAO qui recommandait la tenue des législatives au 20 décembre.
Des observateurs craignent un fort taux d’abstention lors de ces législatives, surtout que la C14 a appelé ses partisans à ne pas se procurer les cartes d’électeur. En outre, beaucoup de Togolais qui redoutent des incidents violents le jour du vote, risquent de ne pas se rendre aux urnes.