La crise qui secoue le secteur éducatif en Guinée-Bissau demeure entière, puisque les trois syndicats des enseignants en grève depuis octobre, ont refusé hier mardi, de signer un mémorandum négocié avec l’exécutif destiné à mettre fin à la brouille qui perturbe les écoles publiques.
Le chef de l’Etat Bissau-guinéen, José Mario Vaz, s’était lui-même impliqué dans ces négociations afin de trouver une solution définitive aux revendications des enseignants.
Jeudi dernier, gouvernement, syndicats et associations de parents d’élèves s’étaient entendus pour signer le document issu des négociations le lendemain.
Mais la séance a été boycottée par les trois syndicats des enseignants, obligeant donc le président Vaz à convoquer une nouvelle rencontre sur hier mardi, selon le ministre de l’Education nationale, Camilo Simoes Pereira.
Les syndicats des enseignants ont à nouveau brillé à cette nouvelle rencontre par leur absence, sans avancer de raison, apprend-t-on du ministre, ajoutant que le comportement des dirigeants syndicaux a conduit le chef de l’Etat à quitter la table des négociations.
Depuis trois mois, le Syndicat national des enseignants (SINAPROF), l’Union démocratique des enseignants (SINDEPROF) et le Syndicat des enseignants et du personnel de l’Ecole supérieure d’éducation (ESE) observent une série de grèves pour réclamer l’application du statut et du plan de carrière des enseignants. Les écoles publiques sont bloquées depuis, au grand-dam des élèves et parents d’élèves.