C’était dans l’air depuis le début de semaine, et c’est désormais officiel : les élections générales (législatives, provinciales et présidentielle) en République démocratique du Congo (RDC) auront au lieu du 23 le 30 décembre 2018, a annoncé jeudi à Kinshasa, le président de la Commission électorale (CENI), Corneille Nangaa.
Le président de la très critiquée CENI a justifié ce report par la volonté de son institution de «ne pas laisser de côté la ville de Kinshasa» dont 80% du matériel électoral a été consumé par le feu dans un incendie déclaré la semaine passée dans un entrepôt de la CENI. Les électeurs kinois représentent 10% de l’électorat national.
Les sept jours de prolongation seront utilisés pour configurer les fiches-tampons permettant de démarrer les machines à voter remplacées après l’incendie dans un entrepôt de Kinshasa, explique la CENI, selon qui plus de 5 750 machines à voter ont déjà été ramenées pour combler le déficit de 8.000 machines endommagées dans la capitale.
En début de semaine, Nangaa avait évoqué «l’impossibilité technique» d’organiser les élections le 23 décembre comme prévu, et en avait avisé les candidats à la présidentielle.
Mais il en a discuté avec le Premier ministre congolais, Bruno Tshibala, et le président du Conseil national de suivi de l’Accord (qui a permis de reporter les élections au 23 décembre), Joseph Olenghankoy, avant de prendre sa décision officielle.
Les Congolais devront donc attendre encore, avant de désigner un successeur au président sortant Joseph Kabila, à qui la Constitution interdit de briguer un troisième mandat consécutif.