Le Togo est dans l’attente des premières tendances des résultats du scrutin législatif de ce 20 décembre, qui s’est déroulé «dans le calme et sans incident», selon les organisateurs, mais dont l’opposition radicale réclame d’ores et déjà l’annulation «pure et simple».
L’appel au boycott de la Coalition des 14 partis d’opposition (C14) a visiblement été suivi ce jeudi, jour du scrutin, puisque l’affluence était visiblement très faible dans plusieurs bureaux devote à travers le Togo.
Le taux de participation, l’un des enjeux de ce scrutin, est pour l’heure inconnu, mais la C14 estime qu’il «ne peut pas dépasser 5%» des plus de 3 millions de Togolais appelés aux urnes.
Pour cette opposition, l’extrême faiblesse du taux de participation à ce scrutin «constitue un désaveu cinglant du pouvoir en place». Les populations togolaises «ont transformé, par leur mobilisation, ces législatives en un véritable référendum contre le régime cinquantenaire RPT/UNIR et pour l’alternance politique», constate la C14 qui réclame donc que ces élections législatives soient «purement et simplement annulées».
Le dépouillement du vote s’est achevé hier, et la Commission électorale poursuit la compilation des résultats afin de donner des chiffres provisoires officiels.
Mais déjà, ce dépouillement effectué en public dans les bureaux de vote donne largement en tête le parti Union pour la République (UNIR) du président Faure Gnassingbé, suivi de loin par l’Union des Forces de Changement (UFC) de l’ancien opposant historique, Gilchrist Olympio.
Un fort taux de bulletins nul est également à signaler, traduisant visiblement le ras-le-bol des populations, selon des observateurs.