La Haute autorité de la communication (HAC) au Gabon, a suspendu deux journaux privés pour avoir publié des articles «calomnieux» contre Joël Ogouma, le gouverneur de la province du Woleu-Ntem (nord du Gabon).
Les articles incriminés étaient parus dans les colonnes des journaux «La Loupe» et «Moutouki», et évoquaient la gestion de fonds publics par Joël Ogouma, du temps où il était directeur général des impôts.
L’intéressé s’était plaint auprès de la HAC après la publication de ces articles. Dans deux communiqués distincts, l’autorité gabonaise de régulation des médias reproche à ces deux média appartenant au groupe de presse Olumabe, d’avoir «tenu des écrits injurieux» à l’endroit de «l’autorité», et les a respectivement suspendu pour trois et un mois. Les médias privés gabonais se plaignent souvent de la «gâchette facile» de leur autorité hiérarchie, qui ne lésine pas sur les sanctions.
Début novembre déjà, le journal «L’Aube», également du groupe de Presse Olumambe, avait écopé de trois mois de suspension pour un article intitulé «Le Gabon en (très dangereux) pilotage automatique», paru après l’hospitalisation du président gabonais Ali Bongo Ondimba, victime d’un AVC à Riyad en Arabie Saoudite. Son rédacteur en chef avait même été interdit d’exercer sa profession pendant six mois.
Le même mois, un des principaux partis d’opposition du Gabon, l’Union nationale (UN), a été interdit de médias publics pour trois mois par la HAC.
L’instance gabonaise reprochait au président de ce parti, Zacharie Myboto, de ne pas avoir répondu à deux convocations pour s’expliquer sur un communiqué dans lequel il qualifiait de «mensonge d’État», la communication officielle sur la santé du président Ali Bongo Ondimba.