Le Nigeria et l’opérateur de téléphonie mobile, MTN, ont réglé leur différend qui portait sur le rapatriement vers l’Afrique du Sud d’un mottant de 8,13 milliards de dollars, dans une opération qu’Abuja jugeait illégale.
En août dernier, la Banque centrale du Nigeria (CBN) accusait MNT de n’avoir pas obtenu l’autorisation requise avant de rapatrier ces fonds entre 2007 et 2015. Elle a donc réclamé du géant sud-africain et premier opérateur du Nigéria, de remettre cet argent dans le circuit bancaire nigérian et avaient condamné quatre banques commerciales impliquées dans le transfert de ces fonds.
Mais lundi dernier, la CBN a annoncé dans un communiqué que l’opérateur a finalement fourni «des informations et des documents supplémentaires clarifiant ses transferts de fonds». Les deux parties sont donc parvenues à un accord, et «l’ensemble des dossiers portés devant la justice sur cette affaire seront clos», a ajouté la banque centrale.
Toutefois, apprend-t-on des médias locaux, l’opérateur sud-africain a dû s’acquitter d’une pénalité de 53 millions de dollars versés à la CBN, et doit entamer des discussions avec les institutions bancaires pénalisées dans cette affaire, sur la manière de gérer ces sanctions.
Cette affaire aux allures d’un scandale financier, a provoqué l’effondrement des actions de MTN, surtout que le Nigeria est le plus grand marché des télécommunications du continent africain.
En 17 ans d’activité sur le territoire nigérian, c’est la première fois que MTN fait face à une sanction d’une telle ampleur. Sa dernière plus lourde sanction remonte à 2015, où le régulateur nigérian des télécommunications NCC lui avait imposé une amende de 5,2 milliards de dollars pour ne pas avoir déconnecté des cartes SIM non enregistrées sur son réseau. Cette amende a ensuite été ramenée à 1,7 milliard de dollars après des négociations avec le gouvernement nigérian.