Le calendrier pour les élections générales sur les îles Comores a été dévoilé en début de semaine, à travers un décret signé du Chef de l’Etat, Azali Assoumani.
Selon ce chronogramme, les Comoriens seront appelés aux urnes le 24 mars 2019 pour élire leur président ainsi que les gouverneurs de trois îles autonomes, à savoir les Iles de Grande Comore, l’Anjouan et le Mohéli. A défaut d’une majorité absolue au premier de l’élection présidentielle, un second tour est prévu le 21 avril 2019 entre les deux premiers candidats, indique le décret.
Ces élections se profilent, alors que le climat politique s’est singulièrement dégradé aux Comores depuis le référendum constitutionnel du 30 juillet dernier, qui a renforcé les pouvoirs du président Azali Assoumani, notamment en l’autorisant à accomplir deux mandats successifs au lieu d’un.
La réforme constitutionnelle obtenue par voie référendaire, vient balayer le système de présidence tournante tous les cinq ans entre les trois îles principales de l’Union des Comores (Anjouan, Grande-Comore, Mohéli). En vertu de ce principe, la prochaine présidence aurait dû revenir à un représentant d’Anjouan où l’opposition est majoritaire.
Cette réforme a provoqué de violents manifestations et incidents sur l’île, avec notamment un affrontement, en octobre, entre un groupe de rebelles armés et les forces comoriennes à Mutsamudu, la capitale de l’île d’Anjouan.
Le 15 décembre dernier, la justice comorienne a condamné aux travaux forcés à perpétuité, quatre proches de l’opposition reconnus coupables de «complot» et d’«atteinte à la sûreté de l’Etat». Parmi les condamnés figurent l’ex-vice-président Djaffar Said Ahmed Hassane, qui s’était opposé au récent référendum constitutionnel. Actuellement réfugié en Tanzanie, il fait l’objet d’un mandat d’arrêt international.