Les électeurs de la République démocratique du Congo (RDC) iront aux urnes le 30 décembre prochain pour les élections générales, sauf ceux des circonscriptions électorales de Béni, Butembo et Yumbi, actuellement instables.
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui a annoncé cette décision hier mercredi, explique qu’elle vise à assurer le bon déroulement du processus électoral dans ces zones, qui abritent quelques 1 256 117 électeurs. Un calendrier spécifique sera élaboré pour ces électeurs, qui pourront exercer leur droit en mars 2019, annonce la CENI.
L’institution en charge des élections en RDC maintient les trois élections : présidentielles, législatives et provinciales du dimanche prochain dans le reste du pays, avec «publication des résultats définitifs de l’élection présidentielle le 15 janvier» et prestation de serment du nouveau président le 18, soit bien avant la date des élections dans les deux zones où elles sont reportées, ce qui pourrait poser un problème de droit constitutionnel, selon des observateurs.
La région de Beni est touchée par une épidémie d’Ebola qui a tué 354 personnes depuis qu’elle a été déclarée le 1er août, et des tueries de civils attribuées au groupe armé des ADF y persistent, malgré les interventions de l’armée congolaises et des Casques bleus de la MONUSCO.
De son côté, la région de Yumbi dans le Mai-Ndombe vient, d’être touchée par une soudaine éruption de violences à caractère communautaire depuis deux semaines. Au moins 80 personnes ont été tuées et des milliers ont fui au Congo-Brazzaville voisin.
Réunis ce mercredi à Brazzaville en mini-sommet de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), les Chefs d’Etat du Congo, de l’Angola, de la Zambie, de la Namibie, et du Botswana ont exprimé leurs «vives préoccupations face aux actes de violence qui ont émaillé la campagne électorale dans certaines localités» de la RDC.
Ils ont en outre, réaffirmé leur «profond attachement à la tenue des élections apaisées, libres, démocratiques et transparentes».