Après la ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH), c’est au tour du Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) de se préoccuper du sort de plus d’une centaine de personnes, originaires de pays arabes et qui ont été refoulées par l’Algérie vers le Niger et abandonnées dans le désert.
Dans un communiqué rendu public jeudi, le HCR s’est dit « préoccupé par la sécurité des personnes vulnérables originaires de Syrie, du Yémen et de Palestine qui seraient bloquées à la frontière avec le Niger ».
Sur un groupe de 120 personnes qui ont été « détenues au centre de Tamanrasset » dans le sud de l’Algérie, avant d’être transportées vers la frontière avec le Niger, une centaine sont « portées disparues », affirme le HCR.
Les 20 autres sont « bloquées dans le désert », près du poste-frontière de (In)Guezzam, déplore le HCR, appelant les autorités algériennes à pouvoir accéder aux 20 personnes bloquées, à « répondre aux besoins humanitaires, à identifier les personnes qui ont besoin de protection internationale et à assurer leur sécurité ».
Ce n’est pas la première fois que le régime algérien est critiqué pour son comportement indélicat avec les migrants et réfugiés. En 2018, les autorités algériennes ont soulevé les protestations des ONG humanitaires internationales après des expulsions massives de migrants d’Afrique subsaharienne, abandonnés dans le désert à la frontière avec le Mali et le Niger.