Le pire a été évité ce lundi matin au Gabon, où un groupe de militaires insurgés ont tenté de renverser le pouvoir, en absence du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, actuellement en convalescence au Maroc suite à un AVC.
Un commando de cinq militaires avait pris le contrôle de la Radio Télévision Gabonaise (RTG) dans la nuit de dimanche à lundi et appelé à un soulèvement pour renverser le régime en place.
Des coups de feu ont été entendus dans le centre-ville de Libreville, la capitale, et autour de la télévision nationale, où ces mutins ont fait diffuser une proclamation, appelant l’armée et la population à se soulever contre le régime en place à Libreville.
Le message a été lu par un militaire qui s’est présenté comme le lieutenant Ondo Obiang Kelly, commandant-adjoint de la Garde Républicaine (GR). Il s’est dit président d’un Mouvement patriotique des jeunes des forces de défense et de sécurité du Gabon (MPJFDS), jusque-là inconnu.
Un peu plus tard dans la matinée, le porte-parole du gouvernement gabonais, Guy-Bertrand Mapangou, a rassuré que «la situation est sous contrôle», annonçant que les forces de sécurités et de défense du Gabon ont pu arrêter quatre des mutins, le dernier aillant réussi à prendre la fuite.
Il a en outre expliqué que les coups de feu entendus dans la matinée dans le cœur de la capitale avaient été tirés après un début de mouvement de foule, rassurant que «le calme est revenu» dans la capitale et les frontières du pays restent ouvertes, même si le dispositif sécuritaire reste élevé.
L’Union africaine (UA), par la voix du président de sa Commission, Moussa Faki Mahamat a «fermement condamné» cette tentative de coup d’Etat, et réaffirmé sa politique de «rejet de tout changement anticonstitutionnel».