La Cour constitutionnelle de Madagascar doit rendre publics, ce mardi 8 janvier, les résultats officiels du second tour de l’élection présidentielle, qui opposait les ex-chefs d’Etat malgaches, Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana.
Les résultats provisoires donnés par la Commission électorale donnaient vainqueur Andry Rajoelina avec 55,66% des suffrages, nettement devant son rival, qui n’obtient que 44,34% des suffrages exprimés le 19 décembre 2018.
Ce dernier qui avait déjà dénoncé des irrégularités avant même le vote du second tour, a toute de suite saisi la Cour constitutionnelle pour contester ces résultats, fruits d’une «fraude massive», selon lui.
Plusieurs centaines de ses partisans ont défié l’interdiction des autorités pour manifester à cinq reprises sur l’emblématique place du 13 mai, au cœur de la capitale Antananarivo, et exiger la «vérité des urnes». Ces rassemblements ont été dispersés à grands jets de gaz lacrymogènes par la police, qui a procédé à des arrestations.
L’élection présidentielle du mois dernier à Madagascar s’est déroulée sans incident majeur, mais elle a été le théâtre d’une lutte féroce entre MM. Ravalomanana et Rajoelina, qui dominent la vie politique de la Grande île depuis plus de dix ans.
Elu président en 2002, Marc Ravalomanana avait été contraint de démissionner face à une vague de manifestations violentes fomentées par Andry Rajoelina, un ex-publicitaire, à l’époque maire d’Antananarivo. Ce dernier avait ensuite été installé par l’armée à la tête d’une Présidence de transition qu’il a quittée en 2014.