L’ancien chef de l’Etat malgache, Andry Rajoelina redevient officiellement le président de Madagascar, selon les résultats définitifs du second tour de l’élection présidentielle, proclamés ce mardi 8 janvier par la Haute Cour constitutionnelle (HCC) de Madagascar.
La Cour présidée par Jean-Eric Rakotoarisoa, a confirmé la nette victoire d’Andry Rajoelina avec 55,66% des suffrages lors du second tour disputé le 19 décembre, contre 44,34% pour son rival et prédécesseur à la tête du pays, Marc Ravalomanana.
«C’est une nouvelle page qui s’écrit pour Madagascar. Je vais faire mon maximum pour sortir le pays de la pauvreté et rattraper rapidement ces années de retard. Nous allons passer au premier rang des pays africains et cesser d’être derniers !», a promis le nouveau président malgache, dans son premier discours devant ses partisans à son quartier général.
Dans une déclaration à la presse, le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU a félicité le président élu, Andry Rajoelina, ainsi que «toutes les parties prenantes pour l’achèvement pacifique et en bon ordre de ces élections présidentielles».
Comme il l’avait annoncé bien avant le vote du second tour, le vaincu, Marc Ravalomanana a rejeté les résultats du second tour du scrutin dès les résultats provisoires, et avait introduit des requête en annulation du vote, évoquant une «fraude massive».
Ces derniers jours, des centaines de ses partisans ont manifesté à plusieurs reprises dans la capitale malgache, malgré l’interdiction des autorités, pour exiger la «vérité des urnes».
Des incidents violents les ont opposés à la police, qui a procédé à des arrestations. Les observateurs étrangers, ceux de l’Union européenne (UE) et de l’Union africaine (UA) notamment, ont à l’inverse affirmé n’avoir observé aucune irrégularité significative lors du scrutin.