Le Procureur général de la République ivoirienne a annoncé, vendredi dernier, avoir émis un mandat d’arrêt contre l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports du pays et actuel député du FRESCO, Alain Lobognon, pour «diffusion de fausses nouvelles», «incitation à la haine» et «trouble à l’ordre public».
Le procureur reproche au député proche de Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale ivoirienne, d’avoir annoncé le 9 janvier sur les réseaux sociaux, que le parquet avait émis un mandat d’arrêt contre Jacques Ehouo, lui aussi député. Une information immédiatement démentie par le procureur, Richard Adou.
Pourtant, le député jacques Ehouo, convoqué par la police économique, a finalement été inculpé le 10 janvier dans la soirée, sans mandat de dépôt, pour «détournements de deniers publics, faux et usage de faux, et blanchiment d’argent».
Juste après l’annonce de l’avis de recherche contre sa personne, le député Lobognon a répondu sur son compte Tweeter, qu’il ne déroberait point à la procédure, et qu’il allait se présenter la Brigade de la gendarmerie, «pour prouver que je ne suis nullement responsable des faits qui me sont reprochés».
Pour l’ex-ministre des sports, les Ivoiriens sont «tous des prisonniers en sursis, et le procureur de la République vient de me donner raison». «Les Ivoiriens doivent savoir que la défense des libertés citoyennes est un combat continu que j’ai débuté en 1994. Je n’ai pas peur», a-t-il poursuivi.