Les émissions sur le marché financier des titres publics de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA) devraient être en régression en 2019 par rapport à l’année précédente, selon les prévisions annoncées le 11 janvier dernier par l’Agence UMOA-Titres.
Lors d’une rencontre avec les émetteurs du marché des titres publics de l’UEMOA à Abidjan, la responsable des opérations de l’Agence UMOA-Titres, Mme Oulimata Ndiaye a annoncé que le calendrier des émissions sur le marché des titres publics de l’UMOA prévoit un montant total de 2.723 milliards F.Cfa en 2019, en baisse de 10% par rapport à 2018, où ce calendrier affichait une prévision de 3.026 milliards Fcfa.
Mme Ndiaye explique la régression des émissions pour cette année, notamment par «une baisse des montants à émettre par la Côte d’Ivoire et par le Mali, qui prévoient beaucoup moins que ce qu’ils avaient annoncé en 2018».
En contrepartie, des émetteurs comme le Togo devraient solliciter davantage le marché en 2019. En outre, a-t-elle ajouté, des Etats ont exprimé leur volonté d’être sur des montants moyens qui seraient contenus.
Ainsi, 55 titres devraient être émis «sous la forme de Bons assimilables du Trésor (BAT) pour un montant de 1 242 milliards Fcfa avec un montant moyen de 22,5 milliards Fcfa par titres et une durée moyenne de dix mois sur ces instruments», a indiqué M. Ndiaye.
Concernant les Obligations assimilables du Trésor (OAT), les émetteurs souhaitent une rallonge de la durée résiduelle de l’encourt de la dette, ce qui devrait permettre d’avoir 75 titres sous la forme d’OAT pour un montant total de 1.481 milliards F.CFA et un montant moyen légèrement inférieur à celui des bons qui s’élève à 19 milliards Fcfa par émission.
Sur l’initiative de la BCEAO, l’UMOA-Titres a été créée par le Conseil des ministres de l’UEMOA, afin d’aider l’ensemble des pays de l’Union à lever des ressources nécessaires sur les marchés des capitaux pour financer leur plan de développement.