Le président du Gabon, Ali Bongo Ondimba est rentré ce lundi à Libreville, après près de trois mois d’absence à cause d’un Accident vasculaire cérébral (AVC), pour assister à la cérémonie de prestation de serment de son nouveau gouvernement.
Ce retour intervient alors que l’opinion rongeait l’équation de la prestation de serment du nouveau gouvernement. En effet, la constitution du Gabon prévoit que les membres du gouvernement prêtent serment devant le Chef de l’Etat. Or, ce dernier était toujours en convalescence dans la capitale du Maroc, Rabat, d’où il a procédé à la nomination de la nouvelle équipe dirigeante du pays.
Ce lundi, le président Bongo a pu regagner son pays, à la surprise générale, sur autorisation de ses médecins qui ont estimé que «ce voyage ne présentait aucun danger pour sa santé». La nouvelle équipe dirigée par le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekalé, prêtera donc serment devant lui ce mardi.
Le nouveau gouvernement gabonais compte 38 ministres, y compris le Premier ministre, contre 41 membres dans la précédente formation. Les portefeuilles stratégiques, notamment la Défense, l’Intérieur, le Budget et le Pétrole, sont confiés à des fidèles du Président Ali Bongo.
Le président Bongo a été victime d’un AVC le 24 octobre 2018 à Ryad en Arabie Saoudite, où il a été d’abord soigné, avant de rejoindre le Maroc le 28 novembre 2018, pour y suivre une rééducation et une période de convalescence dans sa résidence à Rabat.
En son absence, la situation socio-politique a failli dégénérer au Gabon, avec notamment des rumeurs évoquant son décès, la modification de la constitution pour permettre au vice-président de travailler et un récent coup d’état militaire avorté à Libreville.