La Cour pénale internationale (CPI) a décidé hier mercredi de ne pas libérer pour l’instant l’ex-président ivoirien, Lauren Gbagbo, et son bras droit Charles Blé Goudé, pourtant acquittés mardi dernier des charges de crimes contre l’humanité.
Cette décision fait suite à un appel déposé par le procureur de la CPI contre l’acquittement des deux hommes, présumés auteurs des crimes lors de la crise postélectorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire ayant fait plus de 3000 morts.
«En attendant la décision de la chambre d’appel sur l’appel du procureur (…) MM. Gbagbo et Blé Goudé resteront sous la garde de la CPI», a indiqué un porte-parole de la cour, basée à La Haye.
Cette décision sur le fond de l’appel est attendue «d’ici vendredi au plus tôt, et dans les prochains jours au plus tard», selon des sources à la CPI.
Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé étaient accusés de quatre chefs de crimes contre l’humanité: meurtres, viols, persécutions et autres actes inhumains, pour lesquels ils ont toujours plaidé non coupable.
En prononçant l’acquittement des deux hommes le 15 janvier, la chambre de première instance de la CPI disait constater qu’«il n’y avait pas de circonstances exceptionnelles allant à l’encontre de leur mise en liberté».
L’annonce de l’acquittement et de la libération de Laurent Gbagbo constitue un nouvel échec pour la CPI, dans ses tentatives de juger d’anciens chefs d’Etats Africains.
Cette annonce a été accueillie en Côte d’Ivoire par des scènes de liesse des partisans de l’ex-président, qui attendent désormais le retour de leur «héros» au pays.