Les agents publics burkinabè victimes d’attaques terroristes, vont bénéficier d’une prise en charge de leur Gouvernement, selon deux décrets adoptés ce mercredi.
Selon ces textes, les indemnisations concerneront les Forces de défenses et de sécurité (FDS) et les associés, à savoir les fonctionnaires de police, des eaux et forêts, de la douane et du pénitentiaire, ainsi que les civils travaillant pour l’Etat et les collectivités territoriales ayant subi des préjudices dans l’exercice ou en raison de l’exercice de leurs fonctions en cas d’attaques terroristes.
Le Burkina Faso est confronté depuis 2015 à une recrudescence d’attaques terroristes, qui visent principalement les positions de ses forces de défenses et de sécurité à ses frontières avec le Mali, le Niger et le Bénin. Ces attaques ont déjà fait plus de 270 morts parmi les civils et les forces de défense et de sécurité.
En septembre 2018, le gouvernement burkinabè avait annoncé des mesures de soutien au personnel des forces armées nationales (FAN) confrontées à ces attaques.
Le décret permettait, en cas de blessures graves ou de décès, la prise en charge et l’accompagnement des personnels militaires intervenant de façon opérationnelle dans le dispositif sécuritaire de lutte contre le terrorisme et l’insécurité sur le territoire national.
Fin décembre, le pays avait été contraint d’instaurer l’état d’urgence dans plusieurs de ses provinces, afin de renforcer la répression antiterroriste.
Ouagadougou a même envisagé de prolonger cette mesure spéciale, et a introduit une demande dans ce sens auprès de son parlement.