L’ancien vice-président du Nigeria et candidat à l’élection présidentielle, Atiku Abubakar a entamé hier jeudi une tournée aux Etats Unis d’Amérique (USA) pour y rencontrer la diaspora nigériane, alors que des rumeurs disaient qu’il est persona non grata sur le sol américain, à cause d’une affaire de corruption dans laquelle il est cité.
Ces rumeurs disaient que le candidat du Parti Populaire Démocratique (PDP) ne pouvait obtenir de visa et ne pouvait se rendre aux Etats-Unis, par peur d’être arrêté.
«Je mets au défi toute personne, à n’importe quel moment, d’apporter une quelconque preuve de corruption contre ma personne», avait clamé le candidat du PDP, qui n’a jamais été visé personnellement par la justice dans son pays.
Le riche homme d’affaires et ancien vice-président est perçu comme l’un des hommes politiques les plus corrompus du Nigeria et est soupçonné d’avoir usé de sa fonction politique entre 1999 et 2007 pour faire prospérer ses affaires.
Une enquête du Sénat américain cite son nom dans une affaire de blanchiment d’argent impliquant sa quatrième épouse, de nationalité américaine, qui l’aurait aidé à rapatrier plus de 40 millions de dollars de fonds suspects aux Etats-Unis via des comptes off-shore.
Le couple est également accusé d’avoir reçu plus de 2 millions de dollars de commission pour un contrat passé avec la multinationale Siemens, qui a depuis plaidé coupable dans cette affaire.
Atiku Abubakar fait partie des adversaires de taille que doit affronter le 16 février prochain, le président sortant du Nigeria, Muhammadu Buhari, dont le premier mandat est très critiqué.