Les 47 pays moins avancés (PMA) de la planète ont un besoin de financement estimé à près de 2500 milliards de dollars pour atteindre les Objectifs de développement du durable (ODD), révèle le rapport de l’Agence d’investissement des Nations Unies (UNCDF).
Intitulé «le financement mixte dans les PMA », le rapport précise que d’après les prévisions de croissance à long terme, 35% des populations de ces PMA resteront dans une pauvreté extrême d’ici 2030.
La publication de ce rapport a été faite en marge d’un atelier tenu à Dakar, et au cours duquel des cadres, experts financiers, banquiers, investisseurs et techniciens au développement ont débattu de la problématique de financement des PMA.
D’après l’UNCDF, l’objectif principal était d’aborder les questions de financement mixte dans les pays en développement afin qu’ils puissent tirer profit du nouveau mode de financement pour atteindre les ODD.
L’agence onusienne se dit optimiste pour le cas de l’Afrique, où le contexte de croissance démographique fait de la région un marché potentiellement rentable, a commenté Christel Alvergne, coordonnateur régional de l’UNCDF qui a mis l’accent sur deux choses qui lui semblent essentielles à savoir l’accès à l’éducation et l’accès au financement.
«Les autorités doivent adopter des réformes dans l’espace fiscal national afin de mobiliser davantage de ressources domestiques, ce qui aura pour effet d’augmenter le financement dans l’éducation et la santé », a-t-elle indiqué.
L’atelier de Dakar a permis aussi des échanges sur les nouveaux mécanismes pour développer des financements innovants. Le représentant de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI), au Sénégal, Malick Sy, a reconnu l’existence de beaucoup de problèmes sur les projets de financement.
Il estime que ces problèmes ont essentiellement trait au manque d’implication des populations dans les questions de développement. « Les dirigeants viennent avec leurs projets et les appliquent sans y associer les parties prenantes. Et cela cause d’énormes difficultés», a regretté Malick Sy.
Les PMA sont invités à aller vers le financement mixte, qui est l’utilisation stratégique de fonds concessionnels pour catalyser la mobilisation de capitaux commerciaux privés supplémentaires en faveur d’investissement liées aux ODD. Il a été relevé que les ressources concessionnelles peuvent être à la fois nationales et internationales.