Le ministre zambien des Routes, Ronald Chitotela, a été mis sous contrôle judiciaire pour son implication présumée dans une affaire de corruption, a-t-on appris des autorités locales à Lusaka.
Il est reproché au ministre d’avoir dissimulé une propriété «acquise par le biais d’un crime» et d’avoir acheté «illégalement» une autre propriété, a expliqué la porte-parole de la Commission anticorruption, Dorothy Mwanza.
Le ministre âgé de 47 est le premier haut responsable gouvernemental du pays à être interpellé pour des accusations de corruption. Il avait été arrêté hier mardi par la police, puis présenté à un juge. Il a été ensuite remis en liberté sous contrôle judiciaire, et risque une peine maximale de cinq ans d’emprisonnement.
En Zambie, le chef de l’Etat, Edgar Lungu, au pouvoir depuis 2015, est souvent critiqué par son opposition, pour sa «dérive autoritaire» et la corruption qui sévit au sein de son gouvernement.
Son ministre des Affaires étrangères, Harry Kalaba, avait démissionné l’an dernier pour dénoncer le nombre grandissant des scandales financiers au sommet de l’Etat.