L’enquête engagée à la suite de l’assassinat en janvier 2019, du journaliste d’investigation ghanéen, Ahmed Hussein-Suale, a conduit à l’arrestation de six personnes, a annoncé ce jeudi la police ghanéenne.
Ces personnes ont été entendues et remises en «liberté sous caution» en attendant la suite de l’enquête, a précisé hier lors d’un point presse, le porte-parole de la police ghanéenne, David Eklu.
Il a également déclaré que les enquêteurs disposent à ce jour, d’assez de descriptifs sur les auteurs présumés de ce crime, et promis qu’ils seront «retrouvés et inculpés».
Ahmed Hussein-Suale a été abattu par balles par des hommes non identifiés alors qu’il rentrait chez lui en voiture à Accra. Le journaliste d’investigation est assez connu, pour avoir été membre d’un groupe d’enquêteurs baptisé «Tiger Eye», dirigé par le célèbre Anas Aremeyaw Anas, journaliste d’investigation dont personne ne connaît le visage.
Ce groupe a révélé de nombreux scandales de corruption dans le football africain.
Dans un dernier documentaire intitulé «Number 12», le journaliste assassiné a joué un rôle clé, en piégeant des dizaines d’arbitres ghanéens et africains ainsi que plusieurs dirigeants de la Fédération ghanéenne de football, dont son président, en leur proposant des pots-de-vin. Après le scandale, plus de 50 arbitres africains ont été suspendus par la Confédération africaine de football (CAF).
Avant son assassinat, le journaliste avait été directement menacé par Kennedy Agyapong, un député du Nouveau parti patriotique (NPP, au pouvoir). L’élu avait divulgué son identité, promettant de l’argent à qui irait «le frapper».
Le député a été depuis entendu par la police et a été convoqué au Parlement pour être entendu par une Commission spéciale sur l’éthique, sans qu’aucune date ne soit fixée pour l’instant.