La tension augmente au Nigeria à quatre jours des élections générales dont la présidentielle, avec de nouvelles violences qui ont fait au moins cinq morts dans le sud du pays.
Ces personnes ont trouvé la mort dans des affrontements entre partisans des deux principaux partis politiques en lice pour le scrutin du 16 février, à savoir le Congrès des progressistes (APC, au pouvoir) du président sortant Mouhamadou Buhari, et le Parti populaire démocratique (PDP), de l’opposant et ancien vice-président du Nigeria, Atiku Abubakar.
Selon le porte-parole de la police de l’Etat du Delta, Andrew Aniamaka, les victimes, membres l’APC, ont été tuées dans la nuit de dimanche à lundi dans leur appartement à Effurun, près de la ville pétrolière de Warri.
Elles «ont été abattues dans ce qui ressemble à des représailles menées par des personnes soupçonnées appartenir à des partis politiques de l’opposition», a déclaré Aniamaka, ajoutant que «des hommes armés avaient tiré dans leur appartement depuis l’extérieur» un peu avant minuit.
Ces représailles faisaient suite à de récents affrontements entre jeunes partisans du candidat de l’APC, le sénateur sortant Ovie Omo-Agegeet, et de sa rivale du PDP (opposition), Evelyn Oboro.
Selon des sources hospitalières et des témoins, ces violences ont fait trois morts et plusieurs blessés le week-end des 2 et 3 février, mais la police n’a pas confirmé ce bilan.
Les électeurs du pays le plus peuplé d’Afrique sont appelés aux urnes ce 16 février, pour choisir leur nouveau chef de l’Etat entre le sortant, Mouhamadou Buhari qui traîne un bilan de premier mandat hautement critiqué, et l’opposant et ancien vice-président Atiku Abubakar qui a le soutien de la majorité de l’opposition, et fait office de candidat favori.