Le député ivoirien, Alain Lobognon, condamné fin janvier dernier à 12 mois de prison et à une amende de 300.000 FCFA pour «diffusion de fausses nouvelles, incitation à la haine et trouble à l’ordre public», vient de recouvrer sa liberté, à la faveur d’un nouveau jugement en appel.
Le président de la Cour d’Appel d’Abidajn, Ali Yeo, a réduit la peine de prison de 12 mois, à «6 mois avec sursis», et a demandé la libération immédiate de Lobognon dont l’incarcération le 15 janvier et la condamnation à de la prison ferme le 29 janvier, avaient fait couler beaucoup d’encre dans un climat politique tendu à l’approche de la présidentielle de 2020.
Il était reproché au député proche de Guillaume Soro, désormais ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, d’avoir annoncé le 9 janvier sur les réseaux sociaux, que le parquet avait émis un mandat d’arrêt contre le député Jacques Ehouo, une information immédiatement démentie par le procureur de la République, Richard Adou.
Pourtant, le député jacques Ehouo, convoqué par la police économique, a finalement été inculpé le 10 janvier dans la soirée, sans mandat de dépôt, pour «détournements de deniers publics, faux et usage de faux, et blanchiment d’argent».
Le procureur de la République avait argué que l’information «erronée» de Lobognon a engendré des «manifestations», créant un «trouble à l’ordre public». Alain Lobognon a donc été entendu le 15 janvier, puis placé sous mandat de dépôt et déféré à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan.
Son mentor, Guillaume Soro, a démissionné vendredi dernier de son poste de président de l’Assemblée nationale, poussé vers la sortie par son ancien allié, le président Alassane Ouattara. Soro refusait de participer à la mutation de la coalition au pouvoir en un grand parti unifié.