L’opposition au Bénin a réclamé ce lundi, à l’issue d’une rencontre à Cotonou, la capitale, un «amendement en urgence» du Code électoral, à moins de trois mois des élections législatives.
Le texte actuel qui est pointé du doigt avait été pourtant retouché et adopté il y a à peine cinq mois. Dans leur déclaration liminaire, les opposants, dont les anciens Chefs d’Etat béninois, Boni Yayi et Nicéphore Soglo, ou encore l’ancien ministre Candide Azannaï, estiment que ce code électoral, «en son état actuel, risque d’entacher la transparence du prochain scrutin législatif».
Ces opposants jugent que «la réforme du système électoral a échoué», et demandent au régime du président Talon de «trouver les moyens de réunir la classe politique pour un amendement en procédure d’urgence du code électoral».
Parmi les points incriminés dans le code électoral en vigueur, figure la répartition des sièges au parlement béninois. Mais le corps électoral ayant été déjà convoqué, «la requête de l’opposition n’est pas réaliste» estime le député de la mouvance présidentielle, Abdoulaye Gounou.
Le dépôt des candidatures à la commission électorale démarre ce jeudi pour ces législative prévues le 28 avril prochain.
D’après le Protocole additionnel de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur la bonne gouvernance, une loi électorale ne peut être retouchée à 6 mois du scrutin, à moins d’un consensus, rappelle le professeur de droit Moise Lalèyè.