Lundi dernier, le président de la République du Gabon, M. Ali Bongo Ondimba, a visité 5 000 hectares de palmeraie dans la région de Kango (Nord Ouest), lesquelles constituent la phase première d’un vaste projet de production d’huile de palme.
Vraisemblablement, le pays nourrit de grandes ambitions dans la filière. En effet, le Gabon, qui a signé depuis l’année dernière une convention avec le géant singapourien de l’agroalimentaire, Olam, veut atteindre 200 000 hectares de palmeraies à l’horizon 2017. Le projet prévoit, au préalable, de décupler les surfaces actuelles, c’est-à-dire, de disposer de 50 000 hectares d’ici 2013. Simultanément, il est prévu qu’une unité industrielle de production de l’huile de palme soit déjà fonctionnelle avant la fin de l’année prochaine. Celle-ci aura une capacité d’un million de tonnes par an, un chiffre qui correspond exactement à la production d’huile de palme que le Gabon envisage d’atteindre. Ainsi, à la longue, un projet d’une telle envergure ne saura se cantonner dans la seule région de Kango ; aussi, la Lambaréné (Centre), la Mouila et la Tchibanga (Sud) en seront également le théâtre. Comme coût global, le projet nécessitera 800 millions de dollars américains selon les termes de la convention signée entre le Gabon et Olam. Le caractère faramineux de cet enveloppe est quelque peu effacé vu les 40 000 emplois que l’initiative va créer. Par ailleurs, Olam, qui œuvre aussi dans le secteur forestier, constitue un des partenaires du Gabon qui contribue à la diversification de son économie, celle-ci dépendant en grande partie du pétrole.