Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) en République démocratique du Congo (RDC) a demandé «pardon» ce lundi aux populations de Beni et Butembo, régions qui n’avaient pas pu voter lors des élections générales du 30 décembre 2018.
Trois régions de l’est de la RDC avaient été privées du vote en raison d’une épidémie d’Ebola qui sévissait à Béni et à Butembo dans la province du Nord-Kivu, et de violents affrontements interethniques à Yumbi.
«C’était une décision qui probablement n’a pas plu à beaucoup de personnes et, au nom de la République, nous présentons notre indulgence», a déclaré le président de la CENI, Corneille Nangaa. Il était en visite à Benin dans le cadre des préparatifs des législatives du 31 mars, date retenue pour le vote dans les trois régions de l’est congolais. Ces habitants ne voteront pas pour le choix du Chef de l’Etat, un chapitre déjà clos avec la prestation de serment de Félix Tshisekedi comme nouveau président élu de la RDC.
Le déplacement de M. Nangaa à Béni était surtout destiné à regagner la confiance des populations des régions «écartées» le 30 décembre. «Venir ici (Béni) procède d’un courage», a dit le président de la CENI, reconnaissant qu’il «ne méritait plus» que habitants de ces coins l’écoutent.
Pour regagner cette confiance, il a promis que «tout l’état-major de la commission électorale sera installé à Béni», afin d’assurer le bon déroulement des législatives de fin mars prochain.
M. Nangaa et d’autres personnalités de la RDC ont été sanctionnés vendredi par les Etats-Unis d’Amérique (USA), pour corruption et atteinte aux droits de l’Homme. Parmi ces personnalités figurent le vice-président de la CENI, Norbert Basengezi, le président de l’Assemblée nationale congolais, Aubin Ndjalandjoko et le président de la Cour constitutionnelle Benoît Lwamba Bindu.