Au Nigeria, l’opposition a déjà commencé à crier à la fraude, alors que la compilation des résultats des élections présidentielle et législatives de samedi et dimanche dernier se poursuivait à la commission électorale (INEC).
Devant la presse ce lundi après les premières tendances avancées par l’INEC, le directeur de campagne du Parti populaire démocratique (PDP), Uche Secondus, a accusé la majorité présidentielle de «manipuler» les résultats en faveur du président sortant, Muhammadu Buhari.
«C’est inacceptable (…) Cela va être difficile pour le pays tout entier d’accepter un tel niveau d’intimidation», a lancé le porte-parole de l’opposant Atiku Abubakar, grand rival de M. Buhari pour ce scrutin. Il n’a pas exclu l’éventualité pour son parti, de rejeter en bloc ces résultats, si à l’arrivée, ils ne reflétaient pas «la vrai volonté du peuple» nigérian.
Après un report in extrémiste, les élections générales se sont finalement tenu les 23 et 24 février. Dans l’ensemble, le vote s’est déroulé «dans de bonnes conditions, malgré quelques incidents», selon des observateurs.
Mais il faut signaler des incidents à Lagos, la capitale économique, où les électeurs ont été empêchés de voter dans certains bureaux et où «des voyous» ont mis le feu aux bulletins de vote et aux urnes, rapporte «Situation Room», une plate-forme d’associations indépendantes pour défendre la bonne gouvernance.
«Les violences liées aux élections (…) ont entraîné la mort d’au moins 39 Nigérians» depuis samedi, a affirmé Situation Room, qui avait déployé plus de 8 000 observateurs dans le pays.