Le gouvernement sud-soudanais a réagi à la prolongation pour un an, de l’embargo sur les armes dans le pays, décidée ce jeudi par l’Organisation des Nations Unies (ONU), la qualifiant de «mesure contre la paix».
Jeudi, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté par 10 voix pour et cinq abstentions, une résolution prolongeant jusqu’au 31 mai 2020, l’embargo sur les armes ainsi que le gel des avoirs et l’interdiction de voyager de huit responsables sud-soudanais accusés d’avoir joué un rôle dans la guerre civile qui ravage le plus jeune pays du monde depuis 2013.
«Tout embargo sur les armes à l’heure actuelle est une mesure contre la paix», a réagi ce matin le ministre sud-soudanais de l’Information Michael Makuei, dans un entretien avec la presse internationale.
D’après le ministre Makuel, «il y a des gens qui ne veulent pas de la paix au Soudan du Sud. Il y a toujours des rebelles qui combattent le gouvernement et si vous imposez un embargo sur les armes au gouvernement du Soudan du Sud, cela veut dire que vous ouvrez la voie aux rebelles qui n’ont pas signé» le dernier accord de paix de septembre 2018.
Et d’ajouter que «tout ceci est fait dans le but d’affaiblir le gouvernement pour qu’il soit renversé par l’opposition». Lors du vote ce jeudi, Jerry Matjila, représentant permanent de l’Afrique du Sud auprès de l’ONU, avait déclaré que, compte tenu du processus politique au Soudan du Sud, «les sanctions ne sont d’aucune aide pour le moment».
Il avait alors demandé au Conseil de tenir compte et de soutenir des efforts déployés par l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) et par l’Union africaine au Soudan du Sud.