Hier jeudi, devant 8.000 personnes rassemblées pour une cérémonie protocolaire devant le palais présidentiel à New Delhi, Narendra Modi a prêté serment pour un deuxième mandant de Premier ministre à la tête de l’Inde, après son triomphe électoral qui a consolidé l’emprise des nationalistes hindous sur le pays.
Ont assisté à cette cérémonie les dirigeants et représentants du BIMSTEC, une organisation régionale du golfe du Bengale regroupant sept pays d’Asie du Sud et du Sud-est, à savoir l’Inde, le Bangladesh, le Népal, le Bhoutan, le Sri Lanka, la Birmanie, la Thaïlande, ainsi que les leaders du Congrès, Sonia et Rahul Ghandi.
En même temps que Narendra Modi, dont le mandat court jusqu’en 2024, une cinquantaine de responsables du BJP (Bharatiya Janata Party) et de ses alliés prêtaient serment comme ministres et secrétaires d’Etat.
Les autorités n’ont pas encore annoncé la répartition des portefeuilles ministériels mais l’on sait déjà que le nouveau gouvernement verra l’entrée d’Amit Shah, le puissant bras droit du Premier ministre et jusqu’ici patron du BJP, chef d’orchestre de la campagne électorale victorieuse.
Narendra Modi et son BJP ont remporté une large majorité parlementaire au terme de gigantesques élections législatives réalisées sur six semaines. Les nationalistes hindous ont réalisé le meilleur score de leur histoire et pulvérisé leur principal concurrent, l’historique parti du Congrès.
Le président hindou Modi avait fait de ces élections législatives un quasi-référendum sur sa personne, s’érigeant en protecteur du pays dans un discours anxiogène et nationaliste qui lui a permis de passer sous silence son bilan économique mitigé.