Une centaine de militants de l’opposition interpellée le 1er juin lors de manifestations, a été libérée ce jeudi, selon Me Christopher Ndong, avocat et secrétaire général du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), parti de l’opposant Maurice Kamto.
Au total, 351 partisans du MRC avaient été arrêtés au début du mois, au cours d’une manifestation qui s’était déroulée dans plusieurs villes du Cameroun, dont Yaoundé et Nkongsamba (Ouest), selon le parti. Les manifestants étaient descendus dans la rue pour réclamer, entre autres, la libération de leur président, Maurice Kamto, emprisonné depuis fin janvier à la suite d’une autre manifestation.
Le vice-président du parti, Mamadou Mota, également interpellé ce jour-là, n’a toujours pas été relâché, selon l’avocat Ndong. Les militants du MRC bradent les interdictions et organisent des marches depuis la présidentielle d’octobre 2018, remportée par le président Paul Biya. L’opposant Maurice Kamto arrivé deuxième, n’a jamais accepté ces résultats qu’il qualifie de «hold-up électoral».
Mi-février, l’opposant et plusieurs de ses militants et partisans avaient été présentés devant le tribunal militaire de Yaoundé, où une information judiciaire pour «hostilité contre la patrie» et «insurrection», entre autres accusations, a été ouverte à leur encontre.
Leurs avocats dénoncent depuis, une détention arbitraire et ont saisi à cet effet, le Groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations unies. Début mars, l’Union européenne, puis l’ONU et les Etats-Unis s’étaient tour à tour interrogés sur le bien-fondé de la procédure contre M. Kamto.