L’ancien député gabonais, Bertrand Zibi Abeghe risque la peine maximale de 10 ans de prison, dans son procès pour implication dans les violences postélectorales qu’a connues le Gabon en août 2016.
Le parquet au tribunal correctionnel de Libreville vient en effet, de requérir cette peine contre le député, poursuivi notamment pour «instigation aux actes et manœuvre de nature à provoquer des troubles ou manifestations contre l’autorité de l’Etat, instigation aux violences et voies de fait et détention illégale d’arme à feu».
Après avoir démissionné avec fracas du Parti démocratique gabonais (PDG, parti au pouvoir) en juillet 2016, Bertrand Zibi a été arrêté un mois plus tard, au siège du candidat de l’opposition Jean Ping, au moment des graves violences post-électorales ayant suivi la proclamation de la victoire du président sortant, Ali Bongo Ondimba.
Ces violences ont fait trois morts selon les chiffres officiels du Gouvernement, tandis que l’opposition et la société civile parlent d’une trentaine de morts et des disparus.
Le président Ali Bongo Ondimba assume difficilement son second mandat que lui conteste son principal rival, Jean Ping. Après un Accident vasculaire cérébral (AVC) en octobre 2018, le chef de l’Etat est physiquement diminué, et ses apparitions en public sont devenues très rares. Son opposition réclame qu’il soit déclaré «inapte» à gouverner.