Le Roi du Maroc Mohammed VI s’est longuement attardé dans un discours adressé ce lundi à la Nation, à l’occasion du 20ème anniversaire de son intronisation, sur les dysfonctionnements ayant impacté l’actuel modèle de développement et sur les défis que le Maroc doit relever pour aller de l’avant sur la voie du progrès et de la modernité.
Pour corriger ces carences, le souverain marocain a décidé de mettre en place prochainement une commission spéciale chargée de suggérer une refonte de l’actuel modèle de développement, dont les dernières années ont démontré son incapacité «à satisfaire les besoins croissants d’une partie de nos citoyens et à réduire les inégalités sociales et les disparités spatiales. C’est la raison pour laquelle Nous avons appelé à sa réévaluation et à sa réactualisation».
Le Roi Mohammed VI a par ailleurs énuméré certains défis que le Maroc est appelé à relever dont notamment celui «de l’ouverture et le refus du repli sur soi, particulièrement dans des domaines liés aux expériences et aux expertises internationales».
Une telle ouverture, a-t-il assuré, est «porteuse d’un véritable potentiel pour drainer des investissements, des connaissances et du savoir-faire de l’étranger» et constitue «un levier pour améliorer la qualité des services et le rendement des organisations, pour rehausser le niveau des formations dispensées, et pour créer in fine plus d’emplois».
Par ailleurs, de nombreuses institutions et sociétés internationales ont exprimé le souhait d’investir et de s’installer au Maroc, a-t-il indiqué, tout en déplorant que «les freins imposés par certaines législations nationales, la frilosité et l’indécision prépondérantes chez certains responsables cantonnent parfois le Maroc et le placent dans une posture négative d’enfermement et de réserve».
«Ceux qui s’opposent à l’ouverture de certains secteurs -sans vouloir dire lesquels- sous prétexte que cela induirait des pertes d’emplois, ne se soucient guère des Marocains et cherchent avant tout à préserver leurs propres intérêts» a relevé le souverain.
Il a en revanche précisé qu’à l’inverse de cette logique, «l’investissement étranger dans ces secteurs est susceptible de consolider les efforts de l’État en termes de création de nouveaux emplois ; il peut favoriser une formation de qualité et attirer les savoir-faire, les expériences réussies».
«Notre ultime souhait, a-t-il conclu, est que le Maroc accède au club des nations avancées».