Les États-Unis excluent l’option de l’indépendance dans le règlement du différend autour du Sahara, rapporte le quotidien américain à large diffusion, «The Wall Street Journal» dans son édition de dimanche.
Le quotidien américain qualifie le Polisario de «groupe marxiste», précisant qu’à l’heure où la communauté internationale s’active pour éteindre les foyers de tensions et rétablir la paix et la sécurité dans la région, le Polisario en lien avec des groupes terroristes, constitue «une sérieuse menace à la stabilité en Afrique du nord et dans le Sahel».
L’auteur de l’article, Dion Nissenbaum souligne que des responsables américains affirment que Washington avait «clairement fait savoir» qu’elle «ne soutiendrait pas un plan visant à créer une nouvel État en Afrique» du nord.
Nissenbaum fait en outre, le parallèle entre la position de l’ONU qui soutient la MINURSO et certains responsables de la Maison Blanche qui affichent une certaine impatience en raison de l’absence de développement dans le processus politique devant conduire à un règlement rapide du conflit du Sahara, compte tenu de la situation sécuritaire dans la région.
Pour Nissenbaum, le risque de toute tentative de saborder le processus onusien risque d’entraîner le mécontentement et de nuire à la stabilité dans une des régions des plus stables au regard des nombreux foyers de tensions et d’instabilité prévalant aujourd’hui dans la région.
«La Minurso dispose de 52 millions de dollars pour maintenir la stabilité, maintenir un cessez-le-feu dans une région très difficile», a par ailleurs, déclaré au quotidien américain, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, relevant que «personne n’est mort depuis le cessez-le-feu (de 1991), ce qui signifie que c’est la mission de maintien de la paix la plus rentable au monde».
Selon The Wall Street Journal, des responsables occidentaux et marocains affirment qu’en privé, les États-Unis soutiennent le Maroc dans ses efforts pour trouver une issue définitive à ce conflit qui n’a que trop duré, sur la base d’une solution de compromis garantit par le Plan d’autonomie.
C’est ce qui a encouragé le Maroc, ajoute le journal, à revenir à la table des discussions et à relancer la dynamique des tables rondes engagée à Genève, sous l’égide de l’ONU en présence du Maroc, de l’Algérie, de la Mauritanie et du Polisario.
Cette dynamique est actuellement paralysée par la situation en Algérie et la démission de l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, Horst Köhler, poursuit le quotidien américain.
The Wall Street journal met enfin, en avant les efforts importants consentis par le Maroc pour favoriser le développement de la région du Sahara à la faveur d’investissements considérables dans différents domaines.