Les personnes impliquées dans les récentes violences postélectorales, au Bénin, pourraient bientôt bénéficier d’une amnistie, a annoncé ce jeudi à Cotonou, le président de l’Assemblée nationale Louis Vlavonou.
Dans un entretien accordé à la presse, le chef du parlement béninois affirme que les députés devraient voter très prochainement une «amnistie» pour «tous ceux qui sont impliqués dans les événements issus des élections législatives d’avril et après, de juin, qu’ils puissent retrouver leur liberté et quiétude».
Des dizaines de personnes sont en effet toujours incarcérés après les manifestations de l’opposition qui ont fait une dizaine de morts par balles, début mai à Cotonou, après les élections législatives controversées, puis à la mi-juin, dans le bastion de l’opposition dans le centre du pays.
Louis Vlavonou annonce également des travaux à l’hémicycle sur des lois de réformes électorales, et qui devraient être adoptées «votées le plus rapidement possible». «Au total, entre cinq et six lois seront prises pour concrétiser toutes les décisions qui ont été prises au niveau du dialogue politique», a-t-il expliqué.
La semaine dernière, le président Patrice Talon avait convoqué des partis politiques à un «dialogue politique» pour trouver des solutions à la crise politique qui secoue le Bénin depuis les élections législatives du 30 avril, auxquelles l’opposition avait été empêchée de présenter ses candidats et n’a pas non plus, été invitée au «dialogue politique» de Talon.
A l’issue des échanges, qui se sont tenus du 10 au 12 octobre, les représentants de neuf partis, dont la majorité est proche du mouvement présidentiel, ont recommandé «l’amendement de la charte des partis politiques et du code électoral, dans l’optique de favoriser la participation de tous les partis politiques au processus électoral».