Le vote de la diaspora longtemps réclamé par l’opposition togolaise, retient enfin l’attention des autorités de Lomé. Un projet de loi adopté lors du dernier conseil des ministres, précise les conditions dans lesquelles ces Togolais de l’extérieur peuvent prendre part à des consultations électorales nationales.
Selon ce projet de loi qui complète le Code électoral, des Commissions Electorales d’Ambassade Indépendantes (CEAI) seront créées dans les ambassades comme démembrements de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) à l’extérieur.
Mais la création de ces CEAI se fera en «fonction du nombre d’électeurs potentiels minimum», et ce nombre est «déterminé à partir du nombre des Togolais détenteurs de la carte consulaire en cours de validité depuis au moins six (06) mois à la date de la révision des listes électorales, délivrée par les Ambassades togolaises couvertes par les CEAI», précise le communiqué du conseil des ministres.
Le projet de loi adopté par les ministres aborde également la particularité de la composition des démembrements de la CENI à l’extérieur, notamment les Commissions des Listes et Cartes (CLC) et Bureaux de vote (BV). Elle aborde en outre les conditions pour se faire inscrire sur la liste électorale dans sa Commission Electorale d’Ambassade Indépendante et se faire délivrer une carte d’électeur.
Ce vote de la diaspora faisait partie des revendications de l’opposition à l’origine de la crise socio-politique d’août 2017.
Dans sa feuille de route adoptée en juillet 2018 en vue du règlement de cette crise, la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO avait recommandé que le «gouvernement étudie la possibilité de permettre aux Togolais de l’extérieur, de participer au vote en ce qui concerne les élections nationales». Toutefois, le Conseil des ministres n’indique pas si ce vote de la diaspora pourra être opérationnel pour la présidentielle de 2020.