Le premier sommet Russie-Afrique s’ouvre ce mercredi à Sotchi, dans une atmosphère d’optimisme pour un nouveau départ des relations entre Moscou et le continent noir.
Plus d’une dizaine de chefs d’Etats africains ont fait le déplacement pour assister à cet événement qui devrait marquer un retour en force de la Russie en Afrique, un «continent à fort potentiel» où l’Europe, les Etats-Unis mais aussi la Chine ont déjà pris une longueur d’avance.
«La Russie a beaucoup à offrir en terme de coopération mutuellement bénéfique pour les Etats africains», assurait le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Les sujets politiques et économiques sont donc prévus au menu de ce Forum de Sotchi, «tournant décisif de la Russie vers l’Afrique», avance Evguéni Korendiassov, ex-ambassadeur, aujourd’hui membre de l’Institut des études africaines de Moscou.
La Russie avait pris ses distances de l’Afrique au lendemain de la chute de l’Union soviétique. Mais il y a peu, elle a entamé son rapprochement avec le continent noir, avec l’envoi, début 2018, d’armes et de dizaines de «conseillers militaires» en Centrafrique où la France a pourtant une forte présence. Moscou a par ailleurs signé plusieurs accords de coopération militaire avec des pays africains, dont le dernier en juin avec le Mali.
Dans un entretien avec la presse dimanche, le président russe, Vladimir Poutine a déclaré que son pays est prêt à augmenter le volume de ses investissements en Afrique dans les cinq années venir, à condition que les pays africains, a-t-il dit, créent des conditions stables et prévisibles et des mécanismes de protection des investissements qui sont indispensables pour le business et qu’ils assurent un climat d’investissements favorable.