Quatre entrepreneurs chinois viennent d’être mis aux arrêts en Tanzanie, qui les accuse de retarder l’exécution d’un contrat de construction d’infrastructures publiques à Dar es Salam, la métropole commerciale du pays.
Il s’agit, pour le gouvernement tanzanien, «de grands projets d’intérêt public» et le retard dans leur exécution, «surtout en cette période de pluies, met en danger la vie de certains habitants».
Il a alors ordonné l’arrestation des quatre entrepreneurs «pour que cela serve d’exemple aux autres entrepreneurs», a déclaré le secrétaire exécutif de la région de Dar es Salaam, Abubakar Kunenge, lors d’une conférence de presse. «Les entrepreneurs qui ne peuvent pas respecter les contrats n’ont pas leur place à Dar es Salaam», a-t-il martelé.
Les quatre Chinois, dont une femme, travaillent pour deux entreprises distinctes, chargées notamment de la construction d’un canal et d’un tronçon de route dans la capitale économique tanzanienne.
Ils vont désormais «passer chaque nuit au Commissariat central de police et aller chaque matin superviser les travaux», jusqu’à ce que le gouverneur «estime que le rythme d’exécution des travaux est bon», indique Abubakar Kunenge.
Arrivé au pouvoir en 2015, le président tanzanien, John Magufuli, s’est lancé dans une véritable guerre contre la corruption et est salué à cet effet, mais certains lui reprochent son autoritarisme.