Le projet du Grand barrage de la Renaissance éthiopien (GERD) sur les eaux du Nil Bleu était au cœur d’un rencontre ce lundi au Caire, entre les ministres des Affaires étrangères égyptien et américain.
Il était question de préparer une réunion que les Etats-Unis souhaitent organiser entre les chefs de la diplomatie de l’Egypte, de l’Ethiopie et du Soudan, afin qu’ils discutent de la reprise des négociations techniques sur le remplissage et l’exploitation dudit barrage
L’Egypte craint que la construction de ce gigantesque barrage entamée en 2012 par l’Ethiopie, n’entraîne une réduction du débit du Nil, dont elle dépend à 90 % pour son approvisionnement en eau.
La dernière série de pourparlers trilatéraux sur le GERD tenue le 05 octobre dernier à Khartoum, la capitale soudanaise, a été infructueuse. L’Egypte a reproché à l’Ethiopie de «rejeter toutes les propositions qui aideraient l’Egypte à échapper aux graves torts causés par la construction du barrage».
Mais le 24 octobre dernier, en marge du sommet Russie-Afrique à Sotchi, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed ont convenu, de relancer rapidement les travaux du comité technique, lequel tentera de «surmonter toutes les répercussions négatives des allégations attribuées à la partie éthiopienne».
La finalité de ce comité est d’«atteindre une vision finale des règles pour le remplissage et le fonctionnement du barrage», a annoncé le camp éthiopien.
Près de 85 % de l’eau douce utilisée en Egypte provient du Nil bleu, la branche éthiopienne du plus long fleuve du monde, sur lequel est construit le GERD.
Une eau vitale notamment pour l’agriculture des 92 millions d’Egyptiens, concentrée sur une bande de terre de quelques kilomètres à peine de part et d’autre de la partie égyptienne de ce fleuve, artère vitale des dix pays qu’il traverse.